L’indésirable – Sarah Waters

9782207261699

Auteur : Sarah Waters
Année : 2009 (2010 pour l’édition française)
Titre original : The Little Stranger
 
     
Quatrième de couverture:

Au hasard d’une urgence, Faraday, médecin de campagne, pénètre dans la propriété délabrée qui a jadis hanté ses rêves d’enfant : il y découvre une famille aux abois, loin des fastes de l’avant-guerre. Mrs Ayres, la mère, s’efforce de maintenir les apparences malgré la débâcle pour mieux cacher le chagrin qui la ronge depuis la mort de sa fille aînée. Roderick, le fils, a été grièvement blessé pendant la guerre et tente au prix de sa santé de sauver ce qui peut encore l’être. Caroline, enfin, est une jeune femme étonnante d’indépendance et de force intérieure. Touché par l’isolement qui frappe la famille et le domaine, Faraday passe de plus en plus de temps à Hundreds. Au fil de ses visites, des événements étranges se succèdent : le chien des Ayres, un animal d’ordinaire docile, provoque un grave accident, la chambre de Roderick prend feu en pleine nuit, et bientôt d’étranges graffitis parsèment les murs de la vieille demeure. Se pourrait-il qu’Hundreds Hall abrite quelque autre occupant? Dans ce roman à tiroirs, Sarah Waters revisite avec le talent qu’on lui connaît les codes des classiques anglais, d’Henry James à Edgar Allan Poe.


Mon avis :

Voici un livre de 700 pages qui n’en laisse rien paraître tant l’histoire est prenante. Dès le premier chapitre, le lecteur est plongé dans l’ambiance de Hundreds Hall, la maison familiale des Ayres. Moi qui ne suis pas fan des descriptions, ici elles sont totalement maîtrisées et agréables à lire. Dès le départ les personnages sont sympathiques. Puis, plus on les connaît, plus ils deviennent envahissants les uns envers les autres, plus on commence à comprendre leurs obsessions. Lorsque des choses étranges se produisent, nous sommes poussés par deux sentiments: le rationnel (le personnage serait-il atteint de névrose ? psychose ?…) et le moins rationnel (y aurait-il ici une force extraordinaire ? un spectre ? …). On ne peut s’empêcher de basculer vers l’une ou l’autre option, sans pour autant y adhérer définitivement.
L’indésirable est également une histoire d’amour… envers cette maison impressionnante, prenante, usante, mais si chargée d’histoire.
J’ai adoré passé du temps sur ce livre. Vraiment.

Le livre en lui-même est très agréable à manipuler et sent très bon l’encre d’imprimerie (pour la peine je ne l’ai pas pris pour lire dans le métro ou lors de ma pause déjeuner. Il n’est pas corné ni froissé). Ce fut donc un réel plaisir de le tenir.

Je ne connaissais pas Sarah Waters, mais maintenant que c’est chose faite, il me tarde d’en découvrir d’autres!

Lu dans le cadre du prix des
lectrices ELLE 2011, catégorie Romans.
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27 commentaires sur “L’indésirable – Sarah Waters

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  1. Marie >> Oui, plus un livre sent bon, plus j’aime le renifler (l’odeur de l’encre me plait…)
    Aurore >> Arf… bon, il ne peut pas plaire à tout le monde ! Mais bon lire 700 pages pour « rien », je comprends ta déception.
    Pink.Canary >> Merci pour ton passage ici Je vais pister ses autres livres !

  2. j’ai très peur des pavés, mais j’ai lu récemment « Du bout des doigts » qui m’avait beaucoup plu, et qui m’a donné envie de lire encore cet auteur… ce sera donc peut être le suivant!

  3. Je veux découvrir cette auteure depuis un petit moment déjà. Je crois avoir déjà noté ce livre en VO (si c’est bien The little stranger) quand il était « shortlisté » l’année passée pour le Booker Prize. Bref, j’y viendrai sûrement, avec celui-ci ou un autre. Dur les pavés de 700 pages dans le planning serré de ELLE, non? Heureusement que la lecture t’a plu

  4. Tiens, quelqu’un d’autre qui renifle les livres!
    Je n’ai lu de Sarah Waters que Du bout des doigts. Je n’ai pas vu passer non plus les 700 pages tant l’histoire était prenante.

  5. Je n’ai pas du tout aimé ce livre de Sarah Waters, que j’ai trouvé long, sans suspense, sans finalité. C’est un roman qui est tout juste distrayent et est très en deça des autres romans lus dans le cadre du Prix ELLE.
    Aussitot refermé, aussitot oublié, car il n’est matière à aucune réflexion.
    J’ai attendu pendant tout le livre un rebondissement qui justifierait l’existence de ce pavé,… en vain.

  6. Comme toi, ce sentiment de rationnel ou pas m’a aussi frappée. C’est peut être ça qui m’a déplu, ne pas arriver à me positionner.Pas sure d’en lire d’autres du coup mais je surveillerai tes prochains billets sur Sarah Waters!

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