« Je ne suis pas jolie, je suis pire » Souvenirs 1859-1871 – Princesse de Metternich

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Auteur : Princesse Pauline de Metternich
Année : 2008 pour la publication française

Quatrième de couverture :
La princesse Pauline de Metternich (1836-1921), femme de l’ambassadeur d’Autriche en France, sut faire oublier sa laideur (« un nez en trompette et des lèvres en rebord de pot de chambre ») par son intelligence, son élégance et ses extravagances. Elle fut la vedette de la cour impériale et de la vie mondaine du Paris du second Empire. Ses souvenirs permettent d’observer ses contemporains et de dresser un portrait de cette période dont elle fut l’une des étoiles.

Mon avis :
ce livre est précédé d’une introduction qu’il faut à tout prix lire. En général j’ai beaucoup de mal à lire les prologues et autres introductions si elles ne sont pas de l’auteur lui-même. Ici, écrite par Georges Poisson, l’introduction nous rappelle le contexte de l’époque: la politique du moment, la vie et le mode de vie de Pauline de Metternich dans son ensemble, et nous explique la style de ces mémoires. Bref, une introduction à lire avant d’entamer la lecture des-dites mémoires.

Je prends beaucoup de plaisir à lire les mémoires et autres autobiographies d’époque car il y a cette légèreté, cette positivité que l’on ne retrouve pas dans les mémoires écrites de nos jours. Il doit certainement y en avoir de splendides, je ne dis pas le contraire, mais ici, point d’effet de style. La princesse raconte une partie de sa vie d’une manière assez rigolote. Il y avait certes certaines convenances à respecter, mais je pense que cette personne, qui n’avait pas la langue dans sa poche, a essayé de ne garder que ses bons souvenirs et de bonnes anecdotes. De plus elle est pleine d’humour ! Lorsqu’elle raconte la balade en mer : « L’odeur que ce gâteau ruisselant de rhum exhalait me montait au nez: du nez elle glissa dans l’estomac, et celui-ci, trop généreux pour accepter un don qui lui était octroyé contre son gré, se vengea en rendant lui aussi à Neptune ce qui était dû à Neptune. A partir de ce moment-là, la débandade ‘stomacale’ fut complète, et je renonce à décrire les scènes qui se passèrent alors. » p.53 A travers son amitié avec l’empereur Napoléon III, ce dernier nous parait très sympathique, d’une manière mondaine que l’on n’apprend pas en école. Le personnage est humanisé. Enfin, à ma grande joie, Pauline de Metternich a rencontré ♥ Alexandre Dumas père ♥ et j’ai été charmée par le personnage (déjà que j’adore les quelques œuvres que j’ai lues de lui, c’était l’apothéose.). Elle qui avait beaucoup de verbe et de hardiesse n’a pas manqué d’éloges à son sujet « En effet, il m’écrasait. Je suis un bonnet de nuit en comparaison de ce qu’était le père Dumas. Je le répète, rien, rien, rien au monde ne peut donner approximativement une idée de la verve inouïe de cet homme extraordinaire. » p.152

En résumé, des mémoires fraîches racontant la vie de la cour à l’époque de Napoléon III. Mais attention, c’est frais mais pas niais. Certes la princesse aimait les bals et les soirées, elle n’en reste pas moins la femme de l’ambassadeur d’Autriche en période houleuse.

Je remercie le Livre de Poche pour l’envoi.

11 commentaires sur “« Je ne suis pas jolie, je suis pire » Souvenirs 1859-1871 – Princesse de Metternich

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  1. LN >> Pareil je ne la connaissais pas, mais rien que le fait que cela se passe à la Cour m’a plu. Ensuite j’ai découvert une dame bien agréable Alex >> Oui, et il y a tant à en apprendre !
    Angelica >> Instructif, oui, très ! C’est l’éditeur qui m’a proposé ce titre et je l’ai accepté. De moi même je ne sais pas si je l’aurai choisi.
    Juliette >> Il est vraiment bien ! Je n’en ai malheureusement pas entendu parler… mais je n’écoute pas la radio non plus…
    Endo >> Tu devrais apprécier alors latite06 >> C’est un très bon choix ! en plus c’est très frais !

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