Arria Marcella – Théophile Gautier

 ***** Très bonne lecture

Quatrième de couverture :

«Elle était brune et pâle ; ses cheveux ondés et crêpelés, noirs comme ceux de la Nuit, se relevaient légèrement vers les tempes à la mode grecque, et dans son visage d’un ton mat brillaient des yeux sombres et doux, chargés d’une indéfinissable expression de tristesse voluptueuse et d’ennui passionné; sa bouche, dédaigneusement arquée à ses coins, protestait par l’ardeur vivace de sa pourpre enflammée contre la blancheur tranquille du masque ; son col présentait ces belles lignes pures qu’on ne retrouve à présent que dans les statues. Ses bras étaient nus jusqu’à l’épaule, et de la pointe de ses seins orgueilleux, soulevant sa tunique d’unrose mauve, partaient deux plis qu’on auraitpu croire fouillés dans le marbre par Phidiasou Cléomène. En regardant cette tête si calme et si passionnée, si froide et si ardente, si morte et si vivace, il comprit qu’il avait devant lui son premier et son dernier amour, sa coupe d’ivresse suprême.

Avis :

Ma première école était la maternelle Théophile Gautier. Ce nom évoque en moi beaucoup de bons souvenirs positifs, c’est pourquoi j’ai commencé ce livre avec un bon a priori (oui je raconte ma vie).
Octavien, Max et Fabio visitent les vestiges de Pompéi, ville détruite par l’éruption du Vésuve le 24 août 79. Max et Fabio profitent de la visite, rigolent puis passent à autre chose. Octavien, quant à lui, a été captivé dans un musée par le moule d’un sein de femme qui s’est formé lorsque la lave l’a ensevelie lors de la catastrophe. Alors qu’il se balade pendant la nuit dans la ville, il retourne en l’an 79 et découvre cette femme qui sera son premier et dernier amour.
Malgré les très nombreuses descriptions de la ville pleines de termes « techniques » qui ont eu tendance à faire sortir du récit le temps d’en chercher la signification (vive les notes de bas de page), j’ai été captivée par cette histoire, très courte, mais intense.
Je suis fascinée par le fait qu’il puisse y avoir des mondes où le passé n’est pas mort et où le futur est déjà arrivé. Les voyages dans le temps, même en rêve, sont vraiment intéressant et Théophile Gautier maîtrise son sujet.
J’ai vraiment apprécié ce livre qui est le premier de l’auteur que je lis.

L’édition que j’ai lue possède de petites annexes dont le témoignage de l’écrivain latin Pline le Jeune qui y a survécu. Très intéressant !

Arria Marcella, Théophile Gautier, Le Livre de Poche, 1852

4 commentaires sur “Arria Marcella – Théophile Gautier

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