Nord et Sud – Elisabeth Gaskell

***** Coup de cœur !

Quatrième de couverture :

Après une enfance passée dans un village riant du Hampshire, Margaret Hale, fille de pasteur, s’installe dans une ville du Nord. Témoin des luttes entre ouvriers et patrons, sa conscience sociale s’éveille.
John Thornton, propriétaire d’une filature, incarne tout ce qu’elle déteste : l’industrie, l’argent et l’ambition. Malgré une hostilité affichée, John tombera sous son charme.

Avis :

Il y a de ces romans que l’on ouvre avec – pense-t-on – une histoire courrue d’avance, de l’intrigue aux personnages, tant les codes du genre sont connus. Et alors, une fois entrée à l’intérieur, on est propulsée dans une intrigue à rebondissements menée par des personnages moins stéréotypés que prévu. C’est ce qui m’est arrivée lorsque j’ai ouvert, dans le cadre d’une lecture commune avec petit_speculoos, Nord et Sud d’Elisabeth Gaskell.

Nord et Sud, c’est avant tout une histoire de différence. Comme en France, en Angleterre il y a un semblant de rivalité entre ces deux espaces, rivalité qui n’est active que par un manque de connaissance de l’autre qui – il faut bien l’avouer une fois que l’on s’est penché sur la question – n’est pas si différent que ça. C’est d’ailleurs ce que comprennent les protagonistes au fur et à mesure de l’histoire.

Margaret, qui a passé une partie de sa vie à Helstone, vie paisible à la campagne, non aisée mais tout à fait correcte; et une autre à Londres chez sa tante, dans le luxe et l’insouciance, doit, par un concours de circonstances, déménager pour Milton, une ville enfumée, dans un appartement miteux, côtoyant la misère.

Tout cela sent le cliché à plein nez, mais c’est sans compter sur le caractère bien trempé de Margaret qui, bien que soucieuse des convenances et toujours prète à aider son prochain, n’a pas la langue dans sa poche et n’hésite pas à faire part de ses idées.

Bien que faisant 613 pages, il se lit sans effort ni ennui. Les personnages sont pour la plupart attachants et pleins de bonne volonté (dit comme ça on dirait le pays des Bisounours, mais non, ce n’est tout de même pas à ce point).

En parlant des personnages, certains sont très intéressants. Je parle par exemple de Margaret et de John, mais aussi de la mère de ce dernier et de Nicolas Higgins. Certains autres par contre regorgent de fadeur (la mère de Margaret, sa cousine, et Fanny, la soeur de John). Mais bon… il est bien connu qu’il faut contrebalancer les caractères forts par des plus faibles, sinon la lecture serait éprouvante dans ce genre de livre (ce n’est pas péjoratif).

Au final, une belle lecture qui m’a plongée dans un monde fictif agréable à suivre, et que je recommande même si la quatrième de couverture n’est pas très engageante.

L’avis de petit-speculoos, c’est par-là (clic) 🙂

Cette lecture fait partie de plusieurs challenges : XIXème siècle, Thursday Next.

Nord et Sud, Elisabeth Gaskell, Points, 1855 (2005 pour la traduction française)

7 commentaires sur “Nord et Sud – Elisabeth Gaskell

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