Quinzaine nippone – Comment reconnaître un texte écrit en japonais (et se la péter en société)

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Avant toute chose, ce billet s’adresse avant tout aux personnes ne parlant pas un mot de japonais (les autres savent reconnaître un texte en japonais, cela va de soi).

 

Vous arrivez dans un restaurant « japonais » (maki-sushi, ramen…) et souhaitez savoir si les notices sur les murs, les notices aux employés (j’en ai déjà vu accrochées à côté du bar) sont en japonais. La plupart du temps ils sont dans cette langue dans les restaurants faisant des nouilles ou plats japonais autres que des maki-sushis. Mais pour ces derniers… comment savoir ? [c’est un exemple… vous pouvez vous retrouver devant un livre à caractères compliqués et vouloir deviner en quelle langue il est écrit].

Donc rien de plus simple, ce billet est fait pour vous!


Un peu de théorie pour commencer (pas compliquée). (vous pouvez la passer et aller directement à la pratique en fin de billet… mais cette partie regoooorge d’informations intéressantes et abordables)


Avant toute chose il faut savoir que l’écriture japonaise est un mix entre 3 « types » d’écritures.

1. les Hiraganas: un syllabaire (ka, ke, ki, ko, ku…) plutôt « arrondi » qui permet de prononcer tous les sons en japonais. Pour la petite information, les « r » sont à prononcer « l » car la personne qui a retranscrit les sons japonais en caractères latins est… un anglais.

Voici pour illustrer la liste exhaustive du syllabaire Hiragana (n’apprenez pas, soulignez juste le côté arrondi des signes). Cliquez sur l’image pour la voir en plus grand.

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2. les Katakana: c’est exactement la même chose que ci-dessus, sauf que les caractères sont plutôt « carrés« . Ces signes sont là en général pour écrire des mots d’origine étrangère (comme bière: biru, café: kôhî [coffee en anglais]).

Voici pour illustrer la liste exhaustive du syllabaire Katakana (n’apprenez pas, soulignez juste le côté carré des signes). Cliquez sur l’image pour la voir en plus grand.

katakana_table

Ces deux syllabaires sont typiquement japonais. Comme il y a beaucoup d’homonymes dans cette langue, ils ont eu la bonne idée de piquer des signes chinois, appelés kanji.

 

3. Les Kanji: Cela afin de discerner les différents sens des mots. Par exemple, prenez le mot kami… à l’écoute, il veut dire soit Dieu, papier ou encore cheveu. Ce serait bête de comprendre papier au lieu de cheveu… donc pour ces mots, on v utiliser un signe chinois différent pour chacun. Pour les noms communs, le même signe est généralement utilisé pour le même mot en chinois et en japonais, mais la prononciation est trèèèèèèès différente.

Illustrations:

kami cheveu 

Celui-ci c’est kami (cheveu)

kami dieu

Celui-là c’est kami (Dieu)

kami papier

Et enfin kami (papier)

Maintenant, on ne peut plus se tromper !

Ici je vous conseille donc (mais vous le saviez déjà), de souligner le côté compliqué des signes.

 

Et maintenant la PRATIQUE !!!! Parce que c’est bien beau tout ça, mais nous, comment reconnait-on un texte en japonais ? Parce que c’est un peu l’objet de ce billet hein !

Certains mots ne s’écrivent pas avec des kanjis (les compliqués), mais avec des kanas (les simples arrondis et carrés). 

Aussi, une phrase japonaise contient des mots de liaison, des éléments gramaticaux…. qui ne s’écrivent QUE en kana (les simples arrondis et carrés).

En gros: un texte avec seulement des signes compliqués: c’est du chinois; un texte avec des signes compliqués et simples: c’est du japonais.

Voici l’exemple:

Phrase en chinois : 

Phrase en japonais : べる

La phrase veut dire « La vache mange de l’herbe »… sans commentaire sur l’exemple hihi… je ne connais pas un mot de chinois donc j’ai pris un exemple que j’ai trouvé sur le net (mais je vous confirme la traduction pour le japonais).

Remarquez que les signes en brun sont identiques en chinois et en japonais (pour prouver ce que j’ai expliqué dans la partie kanji).

Ce qui nous intéresse ici sont les signes que j’ai mis en gras bleu. Ils sont simples (plus simples en tout cas que les signes chinois) et font partie des Hiragana (le sillabaire arrondi). C’est donc une phrase en japonais.

 

Petit exemple que les parisiens reconnaîtront car il s’agit d’une affiche qui se trouve dans le métro (clic pour agrandir):

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Il est marqué : 日本んでいる。= J’habite au Japon. Vous avez repéré les signes plus simples que les autres ? (en bleu gras)

Et voilààààààààà !!!!

PS. Pour ceux qui se demandent pour le coréen, impossible de se tromper: ce sont « des ronds et des traits droits ». Rien à voir !

10 commentaires sur “Quinzaine nippone – Comment reconnaître un texte écrit en japonais (et se la péter en société)

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  1. Alex >> Mais c’est tellement plus joli ! (avis totu à fait personnel)
    Euphonie >> Eh oui ! Mais tu l’as compris, il s’agit d’un billet pour les novices qui n’a aucune prétention pédagogique autre que la reconnaissance d’un texte en japonais hihi ^^

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